
Le 18 novembre dernier, l’Organisation de Coopération et de Développement Économique (OCDE) divulguait son nouveau rapport. Celui-ci encourage la France à continuer ses efforts dans son investissement envers la Formation Professionnelle et particulièrement concernant les publics les plus fragiles.
« Il est crucial de renforcer la formation et l’accompagnement des transitions professionnelles » d’après le rapport de l’OCDE.
La France doit poursuivre son implication en matière de Formation Professionnelle
En effet, malgré les bienfaits des diverses mesures mises en œuvre par le Gouvernement, l’OCDE appelle à aller encore plus loin. « Les réformes récentes ont amélioré l’accès à la Formation Professionnelle et sa qualité, mais la crise a retardé leur mise en œuvre. Le plan de réduction des tensions de recrutement, annoncé en (septembre) 2021, est bienvenu. Néanmoins, même avant la crise, la transition des jeunes vers le monde du travail était difficile ».
L’OCDE insiste notamment sur la nécessité d’accentuer les efforts pour la formation des plus jeunes et des profils peu qualifiés. « Le financement de la Formation Professionnelle en faveur des jeunes et des personnes fragilisées par la crise devra être étendu, notamment si les ajustements sur le marché de l’emploi étaient plus longs ou moins favorables que prévu » préconise l’OCDE.
Bien sûr, le PIC (Plan d’Investissement dans les compétences) et le Plan de Relance prévoient de gros investissements dans la formation, toutefois, ceux-ci ont une échéance en 2022. « Il en va de même pour le soutien à la reconversion des salariés des secteurs en difficulté et à leur transition vers de nouveaux emplois » précise les auteurs du rapport. Ces derniers appellent d’ailleurs à mettre en place un nouveau programme pluriannuel d’engagement dans la formation et la mobilité professionnelle. Ce plan « permettrait de sensibiliser et mobiliser davantage les divers acteurs » considère l’OCDE.
Renforcer l’accompagnement des jeunes dans leurs parcours de formation
« Les autorités doivent continuer de renforcer (leur) accompagnement et (leur) formation. En 2018 près de 80.000 jeunes sont sortis du système scolaire sans diplôme ou avec uniquement le brevet des collèges. Ils ne sont souvent ni en études, ni en emploi, ni en formation pour de longues périodes ; et ils viennent généralement des milieux les plus défavorisés » précise l’OCDE.
Concernant les jeunes actifs, ils sont « souvent recrutés pour des emplois temporaires ». « Ces deux phénomènes accentuent la probabilité d’obsolescence et de dépréciation des compétences, alors que la France est l’un des rares pays européens pour lesquels l’âge requis pour accéder au revenu minimum est plus élevé que l’âge de la majorité » regrette l’organisation.
Encourager davantage l’apprentissage
Les auteurs du rapport constatent également d’autres ombres au tableau. Si les réformes de 2018 au sujet de la Formation Professionnelle et de l’apprentissage ont permis des progressions significatives, il est important de savoir que la récente hausse des entrées en apprentissage s’est focalisée sur « les travailleurs plus âgés et plus qualifiés ».
Autrement dit « l’alternance en France reste relativement peu utilisée par les élèves inscrits dans l’enseignement secondaire ou dans l’enseignement tertiaire de cycle court par rapport à des pays tels que l’Allemagne, l’Autriche ou encore le Danemark. Développer davantage l’apprentissage doit passer par des liens resserrés entre formations et entreprises, notamment en encourageant des contrats plus longs et avec davantage d’accueil en entreprise » recommande l’OCDE.
L’organisation ajoute d’ailleurs que la durée moyenne des contrats d’apprentissage est plus courte en France avec 20 mois, qu’en Allemagne avec 36 mois. « De plus, la part du temps passée en entreprise pendant la formation se situe proche de 62 à 75% en France pour les élèves du deuxième cycle du secondaire professionnel, contre près de 80% en Autriche ou en Finlande. L’apprentissage en France reste aussi concentré sur 4% des entreprises contre 20% en Allemagne » précise les auteurs du rapport.
Pourquoi faut-il investir dans un domaine d’avenir comme le numérique ?
Le monde du travail tout comme la technologie numérique évolue en permanence, laissant place à de nouvelles débouchées très prometteuses pour l’avenir. Le souci principal est que les entreprises ne trouvent pas chaussure à leur pied pour recruter. En effet, les candidats manquent à l’appel car pas assez formés à ces nouvelles technologies ou à ces nouveaux modes de fonctionnement.
« Dans les petites entreprises, le manque de formation, d’encadrement des salariés et la méconnaissance des dispositifs d’accompagnement constituent des freins à l’adoption des technologies digitales » constate l’OCDE.
Cependant le plan de relance prévoit 10 milliards d’Euros d’aides à la transformation numérique mais « la formation des chefs d’entreprise et des salariés à ces technologies est trop peu utilisée pour permettre d’optimiser les processus de production » déplorent les auteurs du rapport. Ils préconisent de soutenir la formation aux technologies numériques, particulièrement pour les plus petites entreprises.
Pour aller plus loin, découvrez le rapport complet de l’OCDE ci-après.
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